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Le PQ met le cap sur la souveraineté
Le PQ met le cap sur la souveraineté

La Presse

time6 days ago

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Le PQ met le cap sur la souveraineté

(Québec) Accusé par ses adversaires d'avoir mis la souveraineté au second plan dans Arthabaska, le Parti québécois (PQ) entend préciser les contours d'un Québec indépendant à l'automne. « Il y a une pédagogie à faire », admet le nouveau député péquiste Alex Boissonneault au lendemain d'une victoire éclatante (46,4 %) dans cette élection partielle où la souveraineté n'a pas été « la question de l'urne ». « On va devoir présenter ces arguments qui font que, selon nous, [l'indépendance] est un projet porteur, positif et qui peut être payant pour les Québécois », poursuit l'ex-animateur de radio. La formation de Paul St-Pierre Plamondon prévoit en donner un aperçu en présentant les premiers grands pans de son « livre bleu » sur l'indépendance. Un dévoilement qui aura lieu au cours des prochains mois et qui devrait culminer par le dépôt de l'entièreté du document au début de 2026. PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, LA PRESSE CANADIENNE Le nouveau député péquiste Alex Boissonneault La stratégie vise à aborder dans un avenir pas trop éloigné les enjeux habituellement plus controversés comme la monnaie, l'armée, les frontières ou le sort des fonctionnaires fédéraux au Québec, afin de se donner de la marge de manœuvre pour s'ajuster d'ici la prochaine année. Pour Alex Boissonneault, « il y a un message très fort qui a été envoyé [lundi] au gouvernement et [cette déception, cette frustration des Québécois] va percoler au cours des prochaines semaines ». Le caucus péquiste, qui compte maintenant six membres, s'établit selon lui comme « le cœur d'une équipe qui pourrait remplacer » la CAQ en 2026. « Il y a loin de la coupe aux lèvres avant qu'on forme ce gouvernement-là, mais je pense qu'il y a un momentum », ajoute la recrue. Legault « à l'écoute » De son côté, au lendemain d'une raclée dans l'un des tout premiers bastions caquistes, le premier ministre François Legault est allé à la rencontre de citoyens à Québec pour écouter leurs doléances. Ce bain de foule dans une succursale de la Fromagerie Victoria fut sans filtre, en l'absence des médias, mais aussi sans tabou. M. Legault était prêt à tout entendre, y compris les avis sur son propre avenir politique, dit-on. Son intention demeure de rester en poste et de tenter une relance de son gouvernement. PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre François Legault Sur les réseaux sociaux en fin d'après-midi mardi, le premier ministre s'est borné à dire qu'il avait « pris le temps d'écouter les gens » qui lui ont « parlé de leurs préoccupations et de leurs ambitions ». Je les entends clairement. Je continuerai à écouter, avec sincérité et transparence. Et nous allons agir concrètement pour répondre à vos besoins et bâtir un Québec plus fort. François Legault Ce mercredi, il réunit son conseil des ministres, un cabinet qui changera bientôt de visage. Un remaniement ministériel est prévu d'ici le début du mois de septembre. François Legault a convoqué ses députés à une réunion spéciale jeudi afin d'écouter leurs préoccupations et d'obtenir les échos du terrain. La cuisante défaite dans Arthabaska a de quoi semer l'inquiétude dans le caucus. La CAQ a dû se contenter de miettes, 7,2 %. L'effondrement est spectaculaire : le parti avait remporté 52 % des voix aux élections générales de 2022 dans cette circonscription du Centre-du-Québec qu'il détenait depuis 2012. PLQ et QS Le chef libéral Pablo Rodriguez qualifie de « pas vers l'avant » le score enregistré par son parti lundi. Sa candidate Chantale Marchand a récolté 9,3 % des voix. « Ce n'est pas le résultat que j'aurais espéré, mais on est quand même passé de la cinquième position à la troisième, devançant la CAQ. […] On a presque triplé le vote par rapport à 2022 », dit-il. Pablo Rodriguez en convient : « il y a énormément de travail à faire » pour regagner la confiance des électeurs. Cela dit, les Québécois ont recommencé à nous écouter. Ça ne veut pas dire qu'ils vont voter pour nous demain matin, mais ils sont prêts à écouter ce qu'on a à dire. Les gens ont tourné la page sur Legault et le gouvernement actuel, c'est à nous de démontrer qu'on mérite leur confiance. Pablo Rodriguez, chef du Parti libéral du Québec Cela passera par la présentation d'un nouveau programme, pas seulement des attaques contre le PQ et son programme référendaire. « Je ne passerai pas mon temps à essayer de faire peur aux gens en parlant de référendum », affirme-t-il. « On a une responsabilité morale de proposer des idées et des alternatives qui collent aux besoins des Québécois. » Pour la cheffe parlementaire de Québec solidaire, le résultat catastrophique de sa formation, qui a récolté moins de 2 % des voix, s'explique par un « vote anti-Duhaime » à la faveur du PQ. « Les gens nous le disaient, ils voulaient bloquer Duhaime », a relaté Ruba Ghazal. « C'est vraiment sorti très fort, on l'a vu, on l'a senti et nous, on a écopé de ça. » Selon elle, si le score est « extrêmement décevant », il ne sera pas le « reflet de 2026 » alors que le parti de gauche vit une « transition » avec le départ de Gabriel Nadeau-Dubois. Le chef conservateur Éric Duhaime n'a pas accordé d'entrevue mardi. Sur les réseaux sociaux, il a dit avoir « l'âme en paix », « malgré la blessure de la défaite ». « Nos appuis continuent de monter », a-t-il insisté, « optimiste pour la suite des choses ». Il a obtenu 35 %, alors que son parti avait récolté 25 % en 2022.

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